Métiers en tension vs métiers “valorisés” : le paradoxe des talents
On est dans un vrai tournant, une bascule entre ce qu’on imagine et ce qu’on vit vraiment.
Ces dernières années, la révolution digitale a créé un véritable appel d’air pour les métiers “du blanc”, dans les services : marketing, communication, webdesign, influenceurs… Ces métiers sont partout mis en avant, souvent par les plateformes elles-mêmes, qui amplifient ces “rêves” parfois éloignés de la réalité.
Mais la vérité, c’est que la plupart des influenceurs gagnent moins de 1 000 € par mois, même quand ils sont bien placés. Oui, une minorité fait fortune et explose les compteurs, mais ça ne représente pas la majorité. La moyenne, elle, reste souvent basse.
Pendant ce temps, une crise majeure de l’emploi se creuse. (mais aussi des opportunitées, et oui aussi pour les influenceurs…).
Un contexte global complexe
La population mondiale a doublé depuis 1980, passant de 4 à 8 milliards, et pourrait atteindre 10 milliards en 2050. Cette explosion démographique, couplée à la montée des classes moyennes dans les pays émergents comme la Chine, a bouleversé les anciens modèles.
Avant, on envoyait toute la production dans des pays à bas coût pour maximiser les profits. Ces pays sont devenus des “pays-usines”, mais aujourd’hui, leur économie monte en gamme, leur demande interne grandit, et ils ne peuvent plus suivre la demande mondiale comme avant.
Ce modèle “pays-usine” ne tient plus. Il devient même risqué pour ces pays de trop dépendre des exportations ou des matières premières, ce qui explique aussi la montée des dépenses militaires et des tensions géopolitiques.
Le paradoxe en Europe et aux USA
Là, une grande partie de la richesse actuelle provient des héritages massifs transmis par les générations précédentes — celles qui ont travaillé dur, acheté des biens immobiliers, investi en bourse et constitué un capital solide.
Ce phénomène est aujourd’hui qualifié de “plus grand transfert de richesse de l’histoire”, avec près de 90 000 milliards de dollars qui devraient être transmis aux États-Unis dans les prochaines décennies (voir l’article du Wall Street Journal, The Greatest Wealth Transfer in Human History).
Certes, une partie de la richesse vient aussi du monde de la tech : des développeurs, entrepreneurs ou créateurs ont pu accumuler de belles économies et, pour certains, prendre une retraite ou une semi-retraite anticipée.
Ces changement a contribué à la fameuse “Great Resignation” : de plus en plus de personnes refusent de revenir à un travail classique, préférant chercher du sens, du plaisir ou simplement un meilleur équilibre de vie — quitte à gagner moins et bruler leurs economies.
C’est aussi ce qui explique pourquoi de plus en plus de gens réorientent leur vie autour du voyage, du bien-être, ou de pratiques comme la mindfulness, plutôt que de rester enfermés dans le grind pour le grind.
Des changements profonds de priorités sont en cours. Et certains en tirent parti : par exemple, l’industrie du tourisme ou du lifestyle, pour ceux qui savent tirer profit du digital, peut générer des revenus très confortables.
En exemple : Les ventes de vans explosent…(et les prix…)
Le vrai paradoxe des talents
Tout le monde veut aujourd’hui semble encore vouloir des métiers “valorisés” du digital, de la communication, ou devenir influenceur (même si c’est moins cool qu’auparavant). Ces métiers sont devenus très exposés à l’automatisation, à l’intelligence artificielle, et parfois à la délocalisation.
Certes, certains, talentueux et rapide au changement savent en tirer partie mais pour beaucoup ca veut dire plus de compétition et d’heure de travail. Le 5 à 9 évité devient trop souvent un 9 à 5…
Pendant ce temps, les métiers dits “moins valorisés” — électricien, plombier, menuisier, manutentionnaire — sont en crise de recrutement, très demandés, très souvent mieux payés, mais soumis à une forte pression car il n’y à pas assez de gens qualifiés.
Et ces métiers essentiels sont ceux qui font tourner la société.
Trouver un bon artisan, c’est compliqué. Et souvent, ils peuvent demander des tarifs élevés, car leurs compétences sont rares.
La bonne vieille règle de l’offre et de la demande s’appliquent…
Un virage stratégique indispensable
Les pays développés ré-investissent dans leurs industries et leurs infrastructures : relance des usines, développement du nucléaire, fermes photovoltaïques. Mais sans les “mains d’or”, sans les savoir-faire techniques, tout cela est voué à l’échec.
Imagine un monde où les gestes de sécurité sont oubliés, ou où personne ne sait réparer les centrales, les réseaux électriques, ou même simplement l’électricité de ton appartement. C’est un vrai risque.
Le film Idiocracy illustre (avec humour grinçant) ce qui pourrait se produire si la transmission des savoirs s'effondre, si les compétences essentielles disparaissent, et si la technologie est utilisée sans conscience ni culture.
Un monde où plus personne ne sait réparer, construire ou cultiver, où l’intelligence pratique devient marginale... pendant que les infrastructures s'effondrent.
Cela peut sembler exagéré — mais quand on voit les difficultés à recruter un électricien, un soudeur ou un technicien gaz dans certaines régions, la fiction semble parfois rattraper la réalité.
La leçon finale
Ce n’est pas parce qu’on sait créer un site web qu’on est prêt à affronter les crises majeures qui arrivent. Sans compétences humaines solides et techniques, la technologie ne tient pas.
Sans électriciens, plombiers, manutentionnaires, ou techniciens compétents, les hôpitaux, les frigos, les réseaux logistiques ne fonctionnent plus. L’électricité s’arrête, et on replonge dans la préhistoire.
Xskl8, la réponse à ce défi
Chez Xskl8, on croit qu’il faut changer la donne : donner aux talents les moyens d’apprendre, de se former et d’évoluer, notamment dans ces métiers essentiels pour la renaissance industrielle et agricole.
Parce qu’au final, le vrai futur, c’est un équilibre entre technologie et savoir-faire humain.